La cuisine comtoise est un temple soutenu par 3 piliers : les fromages, les charcuteries et les vins.
Mais la multitude d'autres produits sont autant de pierres à l'édifice, qui lui donnent tous son charme et son caractère.
Mais la multitude d'autres produits sont autant de pierres à l'édifice, qui lui donnent tous son charme et son caractère.
2.1 Les fromages
2.2 Les charcuteries
2.3 Les vins
2.4 Les poissons
2.5 Les fruits et légumes
2.6 Les champignons
2.6 Les champignons
2.7 Les herbes
2.8 Les alcools
Le produit c’est la base, c’est la matière avec laquelle nous allons travailler.
Il est plus
facile de bien réussir un plat lorsque nous disposons de la matière première
idéale pour la réalisation de celui-ci, même si cela ne suffit évidement pas.
La meilleure pomme de terre si elle est mal cuite reste une mauvaise pomme de
terre.
Comment avoir un
bon produit pour commencer dans les meilleures conditions ?
C’est le pape de
la cuisine française, Paul Bocuse, qui nous le rappelle avec son concept de
« cuisine du marché ».
Travailler avec
les produits du marché c’est d’une part utiliser des produits de saison, donc
murs et moins chers, et d’autre par travailler avec les produits de son
terroir.
Chaque famille
est façonnée par une longue chaine d’individus qui ont sélectionné et inculqué
certaines valeurs á leurs descendants, on peut parfois retrouver ces valeurs
des siècles plus tard.
Pour
l’alimentation il en est de même chaque région possède ses produits, la
sélection c’est faite naturellement et les mieux adaptés aux nécessités du lieu
á une époque donnée ont subsisté, chacun d’entre eux a une histoire forte et
personnelle avec la région. Ce patrimoine est le résultat d’une longue histoire
qu’il serait dommage de ne pas connaître et protéger.
Quand nous sommes
prêts à consommer « marché » il faut savoir quoi acheter.
Il existe une
hiérarchie, en tête de liste les produits de renom et de qualité qui
profitent parfois d’un label ou d’une
dénomination, comme les AOC, AOP, IGP, Label Rouge, Agriculture Biologique qui
protège particulièrement l’origine et qui est donc un excellent indicateur des
produits régionaux.
Pour être une AOC
le produit doit avoir une longue histoire dans sa zone et continuer à être
travaillé de la façon traditionnelle qui lui est spécifique.
Les AOC sont dons
les produit-roi régionaux, pour ne pas utiliser les termes « de
luxe » ou « nobles».
Il ne me semble
pas très juste, et c’est une opinion personnelle, que toutes les très grandes
tables proposent systématiquement du caviar, du foie gras, du homard et que
nous sanctionnions du même coup nos produit-rois pour nous enfermer dans
l’uniformité et la toute puissance du luxe.
De plus ce ne
sont pas trois consommateurs qui vont sauver le terroir, c’est le nombre.
La haute cuisine ne
doit pas être réservée á une élite et ne devrait pas non plus être une cuisine
luxueuse.
Et c’est encore
une fois ce cher monsieur Paul (Bocuse) qui anticipe avec ses brasseries
lyonnaises qui proposent une cuisine régionale des 4 point cardinaux de la France,
le client peut manger bocuse, régional et relativement bon marché, la réelle
avant-garde est là et non pas dans l’azote liquide. Il ne reste plus qu’aux
guides à appuyer cette démarche.
L’argent, c’est
la représentation de la valeur du temps, c’est la peur de la mort, Thanatos,
c’est l’instinct de conservation, à ce stade on dit « je », on ne
cherche pas le plaisir mais seulement á ne pas souffrir. La boucle est
bouclée : payer cher c’est vouloir se nourrir.
L’émotion,
l’amour, Eros, c’est l’instinct de reproduction, á ce stade on dit
« nous », nous recherchons le plaisir, manger n’est plus seulement un
acte égoïste sinon une communion avec les autres. Manger devient transcendant
il y a un réel désir de n’être qu’un avec le groupe (le groupe pouvant être
l’Humanité) et de partager. Et ce, depuis la découverte du feu, qui transforma
le repas en un événement social
Il y a donc
certaines valeurs qu’il pourrait être judicieux de renverser.
Laisser la
prétention et l’étalage de coté pour favoriser la cuisine authentique et
émotionnelle.
Nous n’en sommes
toujours pas là, mais il est plus facile de marcher droit quand on sait où on
va.
En attendant nous
remercierons les confréries bachiques et gastronomiques pour leur soutient aux
produits, de même que les chefs qui travaillent sur toutes les possibilités
d’un produit comme Régis Marcon le fait avec les champignons dans son restaurant à Saint-Bonnet-le-Froid ,et Joël Robuchon avec son livre "le meilleur et le plus simple de la pomme de terre".
Nous soulignerons
l’effort réalisé par les personnes du mouvement Slow Food pour leurs objectifs
qui vont dans le sens de la cuisine régionale et du plaisir.
Après ces
quelques mots on me taxera peut être erronément de «régionaliste».
Il me semble
simplement que l’on trouvera l’unité dans la diversité et non pas dans
l’uniformité.
Maxence Rousseau
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